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HISTOIRES DU SON #2: FILMS SANS L'IMAGE, UNE PRÉSENTATION/PROJECTION DE GILLES AUBRY

27.04.2015 - 09:29
SAMEDI 2 MAI / ENTRÉE LIBRE / 19:30 En présence de Gilles Aubry et Thibault Walter

Voici le second épisode du cycle «Histoires du son» au Cinéma Bellevaux. Gilles Aubry présentera son «film sans l'image» «Notes via a soundscape of Bollywood», suivi de «Appunti per un film sull'India», un essai cinématographique de Pier Paolo Pasolini de 1968 réalisé en Inde, auquel il fait référence dans son propre film. La projection sera suivie d'une discussion, modérée par Thibault Walter, artiste sonore et chercheur en sciences de l’auralité.

La pratique de Gilles Aubry est basée sur une approche auditive du réel, alimentée par des recherches sur les spécificités culturelles liées à l'écoute et à la production de documents sonores. Combinant field recordings, archives sonores, interviews et matériaux musicaux, il crée des performances, installations, films et compositions. Nourri de recherches sur les aspects culturels, matériels et historiques des pratiques de production sonores, son travail traite des politiques de l'audible. www.earpolitics.net

 

NOTES VIA A SOUNDSCAPE OF BOLLYWOOD
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Gilles Aubry, 2013, Suisse,
film sans l'image, version originale hindi/anglais/italien
sous-titrée anglais, 33’, 16/16 ans

«Notes via a soundscape of Bollywood» est un film réalisé suite à un séjour de recherche artistique menée à Mumbai au début 2013 dans les coulisses de l'industrie cinématographique de Bollywood. L'oeuvre se présente comme une bande-son accompagnée de textes animés et projetés, un format qu'il qualifie de «film sans l'image» dont il présentera les enjeux en comparaison avec les représentations audiovisuelles classiques.

APPUNTI PER UN FILM SULL'INDIA
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Pier Paolo Pasolini, Italie, 1968, vidéo, n&b, version originale italienne sous-titrée français, 33', 16/16 ans

Une légende hindoue raconte comment un maharadjah donne son corps aux tigres pour calmer leur faim. Souhaitant adapter cette histoire dans le contexte de l'Inde moderne, Pasolini y part faire des recherches, caméra à la main, pour vérifier si cette idée de film est réalisable.

 

DE L’AUTRE CÔTÉ DE LA PORTE
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Laurence Thrush, 2009, Japon, DCP, n&b, 
version originale japonaise sous-titrée français​, 110', 16/16 ans

SORTIE EN PREMIÈRE SUISSE LE 22 AVRIL

 

 

 

Phénomène de plus en plus répandu qui touche essentiellement le Japon, l’hikikomori, parfois traduit de façon approximative par «retrait de la vie sociale», désigne un état d’anomie qui concernerait environ 1 million de jeunes.«Je n’ai pas voulu [en] faire un documentaire car, pour moi, le thème central n’était pas ce que le personnage principal faisait dans sa chambre, mon but n’était pas d’expliquer les raisons ou les causes de l’enfermement volontaire. Je voulais montrer comment les actes d’un membre de la famille rejaillissaient sur les autres. Au début de mes recherches, une mère dont le fils s’était cloîtré m’a raconté qu’elle ne l’avait pas vu pendant deux ans, et que pendant tout ce temps, le seul signe de vie qu’elle avait parfois de lu! i, c’était le bruit de ses pas sur le parquet, le soir, quand le reste de la famille dînait. Cette image ne m’a plus quitté, elle m’a habité tout au long des difficiles processus d’écriture, de tournage et de montage.»

Laurence Thrush, réalisateur

L’HOMME DES FOULES
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Marcelo Gomes et Cao Guimaraes, 2013, Brésil, DCP, couleur,
version originale portugaise sous-titrée français, 95’, 16/16 ans

SORTIE EN PREMIÈRE SUISSE LE 6 MAI

Inspiré de la nouvelle éponyme d’Edgar Allan Poe, «L’Homme des foules» en est une lecture libre sous forme de portrait serré et mobile d’un seul homme, noyé parmi tant d’autres invisibles, focalisation accentuée par un format carré qui l’isole d’une foule qu’il n’a la force de comprendre. Cette photographie magique, qui habite la symétrie de son espace particulier avec autant d’obsession que sa figure centrale est incurablement autiste, confère au film la patine d’une douce représentation de l’incompatibilité au monde, qu’une seconde protagoniste, seule à entrer significativement en interaction avec ce cadre contraint, traduira en d’autres nuances. Alors qu’il raconte la simplicité paradoxale d’une! recherche d’essentiel là où son évidence semble disparaître, «L’Homme des foules» respire par l’omniprésence de cette absence anonyme, dans les décors complexes où tous ne seront jamais que personne.

 Plus d'infos: Cinéma Bellevaux

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