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Le fonds Elliott lance une nouvelle salve contre BHP

16.05.2017 - 17:43
Le fonds activiste Elliott Management a accentué la pression mardi sur BHP Billiton en réclamant une étude indépendante sur les activités pétrolières du géant minier anglo-australien, auquel il réclame depuis plus d'un mois des changements stratégiques pour dégager de la valeur en faveur des actionnaires.

 

Elliott, qui a progressivement acquis une participation de 4,1% dans la branche du géant minier cotée à Londres, dit percevoir des signes évidents de soutien parmi les investisseurs à sa campagne en faveur d'une évolution stratégique de BHP.

"Il y a un soutien extrêmement large et profond pour que des initiatives soient prises par la direction afin de parvenir à une valeur optimale des activités pétrolières de BHP à la suite d'un examen officiel transparent", écrit le fonds activiste créé par le milliardaire Paul Singer dans une lettre adressée aux dirigeants de BHP.

Elliott plaide ouvertement depuis le 10 avril pour que BHP renonce à sa double cotation à Londres et à Sydney, scinde ses activités dans les hydrocarbures aux Etats-Unis et augmente la rémunération de ses actionnaires, autant d'exigences rejetées par la direction du groupe.

Cette nouvelle offensive a été rendue publique quelques heures seulement avant une intervention du directeur général de BHP Andrew Mackenzie lors d'un colloque à Barcelone.

"Cette dernière salve d'Elliott est faite pour coïncider avec le discours de Mackenzie", a dit un analyste ayant requis l'anonymat au motif que son employeur est actionnaire de BHP. "Cela oblige quasiment BHP à leur répondre directement sur ce point."

Andrew Mackenzie avait récemment déclaré que le moment n'était pas favorable à une vente des actifs pétroliers aux Etats-Unis en raison de la faiblesse persistante des cours du pétrole.

BHP s'est dit déçu par les reproches d'Elliott selon lesquels le géant minier ne serait pas ouvert à la discussion ni sincère dans sa réaction aux demandes du fonds activiste.

"Nous rejetons ces deux affirmations", écrit le groupe dans un communiqué, en promettant d'examiner attentivement les dernières déclarations d'Elliott avant d'y réagir officiellement.

"ACQUÉREUR NATUREL"

Face aux inquiétudes du gouvernement australien, Elliott a néanmoins fait marche arrière sur sa proposition consistant à renoncer à la double cotation de BHP à Londres et à Sydney.

Il exhorte néanmoins le groupe minier à racheter pour six milliards de dollars (5,45 milliards d'euros) d'actions en 2018.

S'adressant à un auditoire de banquiers et d'investisseurs lors du colloque de Barcelone, Mackenzie a déclaré que BHP avait réalisé des progrès réguliers et était convaincu qu'il pourrait accroître la valeur de l'entreprise jusqu'à 50% et presque doubler le rendement du capital investi.

"Notre chemin est balisé et l'accent est mis sur la valeur et le rendement dans tout ce que nous faisons", a-t-il dit.

Prié de dire si le pétrole et le gaz de schiste resteraient dans le portefeuille du groupe, Mackenzie a dit ne pas pouvoir répondre pas un simple oui ou non.

"S'il y a un acquéreur naturel qui pense pouvoir tirer plus que nous de cette affaire de schiste, nous nous ferons une joie de lui parler", a-t-il dit.

(James Regan et Barbara Lewis; Bertrand Boucey et Claude Chendjou pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

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