La transaction valorise la nouvelle société à plus de 11 milliards de livres (12,8 milliards d'euros), avec des actifs sous gestion s'élevant à 660 milliards de livres.
Dans les faits, l'opération ressemble plus à une acquisition d'Aberdeen par Standard Life, puisque les actionnaires de ce dernier devraient détenir 66,7% du nouveau groupe, selon un communiqué. Les actionnaires d'Aberdeen, qui seront rémunérés en action de la nouvelle société, en posséderont 33,3%.
Les deux groupes, qui avaient annoncé ce week-end mener des discussions, espèrent boucler la fusion au troisième trimestre de cette année, une fois obtenus les feux verts réglementaires.
Le nouveau groupe, dont le siège sera en Ecosse, constituera l'un des principaux acteurs de la gestion d'actifs en Europe, juste derrière le géant français Amundi et ses plus de 1.000 milliards d'actifs sous gestion.
"La combinaison de nos activités va créer un acteur formidable au sein de l'industrie mondiale de la gestion d'actifs", s'est félicité Keith Skeoch, directeur général de Standard Life.
Cette fusion "permet d'accompagner les besoins évolutifs de nos clients", a renchéri le directeur général d'Aberdeen Martin Gilbert.
La taille est un enjeu majeur pour les sociétés de gestion d'actifs qui doivent être suffisamment robustes dans environnement marqué par la faiblesse des taux d'intérêt, ce qui rend moins rémunérateur les placements financiers.
Ils doivent également faire face à une forte concurrence à l'échelle mondiale, notamment en raison de l'émergence des fonds dits "passifs", qui se contentent de répliquer l'évolution d'indices ou d'actifs moyennant de faibles commissions.