La Commission européenne va informer l'Italie dans les prochains jours qu'elle ne peut recourir à une aide publique directe pour renflouer Veneto Banca et Banca Popolare di Vicenza, ouvrant ainsi la voie à un partage de leurs actifs et la création d'une structure de défaisance, rapporte le journal dimanche.
Le plan du gouvernement italien d'utiliser plus de cinq milliards d'euros de fonds publics pour une recapitalisation préventive des deux banques n'est plus viable, écrit-t-il en citant des sources du Trésor italien et des institutions européennes.
Au lieu de cela, les agences et actifs sains des deux établissements seront logés dans une nouvelle entité tandis que les créances non performantes seront regroupées dans une structure de défaisance ("bad bank").
Un porte-parole de la Commission a dit ne pouvoir confirmer l'information. "La Commission et les autorités italiennes travaillent étroitement ensemble pour assurer une solution viable", a-t-il commenté.
Rome cherche depuis des mois à négocier un accord sur la recapitalisation de Veneto Banca et de Banca Popolare di Vicenza afin d'éviter leur liquidation.
Bruxelles demande que des investisseurs privés injectent 1,25 milliard d'euros dans les deux banques avant de pouvoir envisager une aide publique.
Selon La Stampa, Rome n'a pas trouvé de partenaire bancaire susceptible d'apporter les fonds demandés par la Commission.
(Giuseppe Fonte et Stephen Jewkes, avec Paola Arosio à Milan, Véronique Tison pour le service français)