Il existe, dans les régions latines, une propension à détester ceux qui s’enrichissent et réussissent. L’apparente recherche de justice sociale masque trop souvent des aigreurs et ressentiments à l’égard d’une classe sociale honnie et décriée. Ces débats faussement intellectuels sapent le travail de fond qu’il conviendrait de poursuivre sur le plan des politiques fiscales.
Les réformes ont pourtant lieu dans de nombreux pays et on mentionne un peu partout la théorie du ruissellement qui veut que si les riches s’enrichissent, alors les moins favorisés profiteront de cette manne financière qui en découlera nécessairement.
De belles plumes acerbes, pour masquer la vacuité de leur propos, vilipendent trop souvent la richesse de leurs voisins comme un scandale, alors que c’est la pauvreté des autres qui devrait révolter ces beaux esprits prétendument altruistes. Oui, la société est injuste et les écarts de revenus considérables. Faut-il répartir les fortunes existantes ou bien permettre à chaque personne méritante de réussir, et ainsi de créer de la richesse pour lui-même et pour son écosystème?
La première recette ne fonctionne pas à l’évidence puisque le monde y est considéré comme un espace fermé, où les ressources et possibilités sont limitées, induisant un partage nécessaire. Dans cette conceptualisation du monde, le succès de l’un est un obstacle à celui de l’autre, puisque la possession est supposée acquise à son détriment.
Dans les sociétés ouvertes au monde, commerçantes depuis des siècles, en particulier fluviales ou maritimes, on comprend mieux le concept de création de valeur. Il ne s’agit pas de partager un gâteau limité mais d’augmenter sa taille. Cette saine émulation des cultures commerçantes permet la création de ressources nouvelles et de possibilités virtuellement illimitées. En termes de réussite financière, l’exercice consiste à passer du « pourquoi lui » au « pourquoi pas moi ».
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