Dans les années 80 et 90, la promotion du secret bancaire offrant une défiscalisation de l’épargne, notamment auprès d’une clientèle européenne de proximité, a relégué au second plan les besoins bien réels de protection d’actifs à des fins non fiscales d’une clientèle plus lointaine en provenance d’économies émergentes. Ces familles, émanant du Moyen-Orient, d’Amérique latine, d’Afrique et de la Communauté des États indépendants (« CEI »), sont particulièrement exposées au risque politique. Il est difficile de s’accorder sur une définition du risque politique.
L’approche économique le définit comme le résultat d’un acte ou d’une décision du gouvernement d’un pays qui vise à ne plus respecter ses obligations. Le risque politique se caractérise alors par des expropriations, des ruptures de contrat, des discriminations, des décisions de confiscation, des nationalisations ou encore par une impossibilité de transférer des montants en dehors d’un pays. Un nouveau modèle de risque politique, développé dans l’étude Coface de mars 2017, établit différents types de risques politiques en fonction de leurs incidences sur l’activité des entreprises.
Il distingue le risque sécuritaire, qui inclut conflit et terrorisme, et le risque de fragilité politique et sociale, qui amène un changement de régime politique ou un glissement vers un régime autocratique. Dans son ensemble, l’étude observe une augmentation du risque politique à l’échelle mondiale depuis 2013. Sans surprise, le Moyen-Orient reste la région à risque par excellence, suivie de l’Afrique et de la CEI.
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