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Après la crise du coronavirus, le débat sur le climat passe au premier plan

21.04.2022 - 10:00
Enquête représentative Comparis sur les finances privées à date d’avril 2022

Pour la population suisse, la crise du coronavirus n’est plus la principale menace qui plane sur ses finances personnelles. Tels sont les résultats d’une enquête représentative de comparis.ch. Outre les préoccupations liées à l’inflation, le débat sur le climat gagne en importance. Un sujet qui influence la consommation et les décisions financières de 82 % des personnes interrogées. Malgré tout, peu se disent prêtes à renoncer à prendre l’avion. Pour lutter contre le changement climatique, l’achat de produits régionaux ainsi que la réduction des achats de vêtements et de la consommation de viande sont des réponses largement plus répandues. « Il semble que pour beaucoup, se passer de certaines petites dépenses du quotidien soit plus facile que de consentir à de plus lourdes privations, par exemple en matière de voyages », explique Michael Kuhn, expert Consumer Finance chez Comparis.

La fin du port du masque obligatoire entraîne avec elle l’apaisement des inquiétudes liées au coronavirus. Telles sont les conclusions d’une enquête représentative de comparis.ch, le comparateur sur Internet. En décembre 2021, environ 82 % de la population suisse se disait encore préoccupée par la crise du coronavirus. En avril de cette année, ce pourcentage tombe à un peu moins de 63 %. Et 35 % des personnes interrogées ne s’en inquiètent plus du tout (elles étaient 15 % en décembre 2021).

Côté portefeuille aussi, la pandémie a beaucoup moins d’influence qu’en décembre : aujourd’hui, 40 % des répondantes et des répondants déclarent que la crise du coronavirus ne change rien à leur comportement, contre seulement 31 % en décembre et à peine 24 % dans l’enquête de mars 2020. 


Les femmes attachent plus d’importance au débat sur le climat que les hommes 

Non seulement l’inflation (cf. analyse Comparis du 7 avril 2022*), mais aussi le débat sur le climat sont bien plus préoccupants que le coronavirus : à la question de savoir si ce débat exerce une influence sur leurs habitudes de consommation et leurs décisions financières, 82 % des personnes sondées répondent par l’affirmative. En décembre 2019, elles n’étaient que 74 %. Le débat sur le climat a un impact majeur sur les dépenses et les investissements de plus de 27 % des individus de l’échantillon. Fin 2019, ce pourcentage ressortait à 22 %.

L’impact du débat climatique sur les finances personnelles est nettement plus fort chez les femmes que chez les hommes : 33 % des femmes accordent une très large place à la durabilité dans leurs dépenses et leurs investissements, contre 22 % des hommes. 


Les jeunes, plus enclins à infléchir leurs actions en faveur du climat 

Les réponses diffèrent aussi largement selon l’âge des personnes interrogées. Plus de 87 % des 18-35 ans affirment que le débat sur le climat influence leurs décisions en matière de consommation et de finances, contre 80 % des 36-55 ans et 79 % des 56 ans et plus. 

« Pour les jeunes adultes, la crise climatique est un enjeu d’importance depuis l’école, tandis qu’aux yeux des générations plus âgées, la protection du climat peut parfois représenter une menace pour leur mode de vie et leurs acquis », déclare Michael Kuhn, expert Consumer Finance chez Comparis.


Renoncer aux vols en avion, une décision difficile à prendre

En conséquence du débat sur le climat, 39 % des personnes interrogées achètent davantage de produits régionaux. Une mesure phare directement suivie en places deux et trois par « J’achète moins de viande / de produits d’origine animale » (32 %) et « J’achète moins de vêtements / d’accessoires ». Créditée de 27 % des réponses, la renonciation au transport aérien et aux croisières n’arrive qu’en cinquième position, après la réduction des trajets en voiture. « Il semble que pour beaucoup, se passer de certaines petites dépenses du quotidien soit plus facile que de consentir à de plus lourdes privations, par exemple en matière de voyages », explique M. Kuhn. 

La guerre en Ukraine n’a pas encore de répercussions sur les perspectives financières

Concernant l’évolution de leur situation financière personnelle en 2022 par comparaison avec celle de 2021, la guerre en Ukraine n’a pas encore d’influence pondérable sur les perspectives des personnes interrogées : comme en décembre 2021 et mars 2022, 27 % s’attendent toujours à une amélioration, et 17 % à une détérioration de leur situation. Et près de 56 % supposent qu’elle restera plus ou moins comparable à celle de l’an passé. 

 « En raison de la persistance de l’inflation et des difficultés d’approvisionnement, les perspectives pourraient à nouveau s’assombrir dans les mois à venir – et ce malgré l’amélioration sur le front du coronavirus », analyse l’expert. « La violence des répercussions dans les portefeuilles sera décisive. »

* Analyse Comparis du 7 avril 2022 : « Choc des prix : la population suisse revoit sa façon de consommer et ses décisions financières »

Méthode

Enquête représentative réalisée par l’institut de sondage et d’études de marché Innofact pour le compte de comparis.ch en mars 2022 auprès d’un échantillon de 1043 personnes issues de toutes les régions de Suisse. 

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