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Quelle part de ses informations un intermédiaire doit-il communiquer à ses clients ? Tout.

05.01.2022 - 16:00
Par Olivier Parenteau, membre de la direction de Maklerzentrum Schweiz AG

Souscrire une assurance peut avoir des conséquences financières d’une grande portée, surtout dans les domaines de l’assurance maladie et de la prévoyance. Pouvoir compter sur un conseil professionnel et personnalisé est plus important que jamais.

Pour les personnes assurées, un conseil inadéquat avant la conclusion d’un contrat d’assurance peut occasionner des frais importants. C’est pourquoi il est indispensable de procéder à une analyse globale des besoins de couverture, en tenant compte du niveau d’information individuel du client. Alors que dans le domaine non-vie, les clients ont des connaissances notables et sont en général accompagnés depuis des années, il existe un important besoin de conseil en ce qui concerne les assurances maladie et le domaine de la prévoyance retraite.

Assurer une analyse et un accompagnement réguliers

Les assurances complémentaires facultatives, qui vont au-delà de ce que couvre l’assurance de base obligatoire, sont fort variées, et les besoins des assurés changent au fil du temps - de la grossesse à l’invalidité de l’enfant, jusqu’à la prise en charge des prestations vieillesse et de soins, en passant par les appareils dentaires, les blessures de sport, les séjours à l’étranger et les hospitalisations abordables, pour les personnes âgées également.

Les prestations fournies par la caisse maladie doivent être régulièrement réexaminées, notamment parce que contrairement à ce qui vaut pour l’assurance de base obligatoire, les assureurs n’ont aucune obligation d’accueillir un nouveau client dans une assurance complémentaire et qu’à partir d’un certain âge, ou en cas d’un état de santé moins bon, il n’est guère plus possible de changer de caisse. Contrairement au domaine des assurances non-vie, où il existe généralement un contact régulier avec la clientèle, nombreux sont les clientes et les clients de caisses maladie qui durant des années n’ont aucun échange avec une conseillère ou un conseil de leur caisse.

Dans le domaine de la prévoyance, il y a encore beaucoup à faire aussi. Étant donné que les rentes provenant de l’AVS et de la caisse de pension ne suffisent souvent plus à couvrir tous les besoins, il est particulièrement important d’avoir accès à un conseil qualifié en vue d’une bonne solution de prévoyance retraite. Une couverture de prévoyance insuffisante ou lacunaire peut être lourde de conséquences, non seulement pour la personne assurée, mais en cas de décès, également pour les proches. Or, dans le domaine de la prévoyance retraite, il arrive fréquemment que l’on conclue des contrats de longue durée, alors qu’ensuite, les conditions personnelles - soumises à des changements - ne sont souvent plus réexaminées.

Bien former les conseillers

Par ailleurs, dans le domaine des assurances-vie aussi, le besoin de conseil s’est accru ces dernières années. Avant, les coûts de couverture du risque pouvaient être couverts par le biais des intérêts réalisés sur la part d’épargne, et l’on pouvait constituer des excédents. Dans le contexte actuel, aux intérêts quasiment nuls, cela n’est plus possible, de sorte qu’en cas de vie, le client touche finalement moins que ce qu’il a versé. Dans le secteur de l’assurance-vie, il y a une solution qui jouit d’une popularité grandissante : les assurances associées à des fonds - avec des prestations restreintes en termes de garantie, mais des possibilités de rendement plus élevé.

C’est au niveau du conseil relatif aux questions de prévoyance et de vieillesse que la demande est la plus forte, mais elle existe aussi par rapport à des sujets tels que l’invalidité, la maladie et la mort. Ces dernières années, les questions concernant notamment la prévoyance vieillesse occupent une place de plus en plus importante. Les produits qui s’y rattachent sont devenus plus complexes et moins rentables. L’intermédiaire en assurances ou la conseillère financière doivent fournir aux clientes et aux clients une analyse coût-bénéfice détaillée et les informer sur l’ensemble des risques possibles.

Afin de pouvoir procéder ainsi, ils doivent avoir une formation complète certifiée (d’intermédiaire d’assurance (AFA) ou mieux encore, de conseiller financier (IAF), ou avoir suivi une formation approfondie), et les personnes exerçant une activité de conseil doivent veiller à maintenir leurs connaissances au niveau le plus actuel. Le registre Cicero fournit les informations requises sur l’état des formations des conseillers et conseillères en assurances, de même que sur les cours de formation pour les produits des compagnies d’assurances et des employeurs.

Les offres numériques ne remplacent pas l’activité de conseil

Quels sont les droits des clients à qui on a vendu un mauvais produit ? Par exemple une assurance-vie temporaire à un célibataire, ou une assurance accidents à une personne déjà assurée sur ce plan par son employeur ? Lorsqu’une police d’assurance est souscrite par le biais d’un intermédiaire lié (agent interne), c’est la compagnie d’assurance qui est responsable des erreurs de conseil qu’il aura éventuellement commises. Les intermédiaires indépendants (courtiers) ne sont pas liés à une ou plusieurs compagnies d’assurance. Ils en sont indépendants, tant sur le plan économique que juridique. Pour les erreurs éventuellement commises, ils sont personnellement responsables dans le cadre de leur mandat de courtage, et ils doivent avoir souscrit une assurance responsabilité professionnelle portant sur au minimum 2 millions de francs.

Et finalement, les offres numériques peuvent venir en soutien du conseil personnalisé, mais seulement quand il s’agit de produits standards tels que les assurances automobiles, ménage ou responsabilité civile. En revanche, quand cela concerne les assurances complémentaires des soins généraux et les solutions de prévoyance retraite, le besoin de conseil reste à un niveau élevé et il convient d’y répondre dans le cadre d’une approche globale. Le conseil indépendant constitue et demeure un des aspects les plus importants en vue de la conclusion d’un contrat d’assurance, afin de permettre aux clientes et aux clients d’avoir accès à toutes les solutions d’assurance existantes.



Par Olivier Parenteau

Membre de la direction et copropriétaire de Maklerzentrum Schweiz AG, Olivier Parenteau est économiste en assurance diplômé ES et détient un Brevet fédéral de spécialiste en assurance, un autre de technicien supérieur en actions commerciales ainsi que les diplômes de conseiller financier IAF et d’European Insurance Intermediary Efficert (EII). Il est membre CICERO, inscrit FINMA, LSfin et ORIAS (France).



 

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