Ancien assistant metteur en scène au Grand Théâtre de Genève, Christian Räth retrouve l’institution lyrique après y avoir monté Carmen en 2000. Passé par les plus grandes scènes, notamment le Wiener Staatsoper, Christian Räth présentera à l'Opéra des Nations un univers évoquant les sixties, le punk et la Belle Époque. En fosse, Stefan Blunier dirigera l’Orchestre de la Suisse Romande (OSR), après une première rencontre réussie autour de Wozzeck en mars dernier, à l’Opéra des Nations. Sur le plateau, Jean-Pierre Furlan incarnera Sándor Barinkay, soupirant de Sáffi, jouée par Eleonore Marguerre. Marie-Ange Todorovitch campera Czipra. Le paysan Ottokar, Loïc Félix, cherchera à séduire Melody Louledjian, qui interprète Arsena. Enfin, Christophoros Stamboglis prendra les traits de Kálmán Zsupán et Janette Fischer ceux de Mirabella.
Entre chasse au trésor et quête d’amour, l’opérette en 3 actes de Strauss met en avant le parcours chahuté du paysan Ottokar qui finit par séduire Arsena, le titre de noblesse enfin acquis, tandis que Barinkay tombera dans les mains de la tzigane Sáffi. Strauss est à Budapest quand son épouse lui présente Mór Jókai, un écrivain hongrois, qui lui propose l’histoire du Baron Tzigane (livret : Ignaz Schnitzer). Composée par un Autrichien sur le livret d’un écrivain hongrois, l’œuvre fusionne des éléments du folklore tzigane et de la sentimentalité cosmopolite viennoise, une sorte d’allégorie de la bonne entente entre l’Autriche la Hongrie à l’époque de François-Joseph 1er. Derrière ses valses, mazurkas, polkas, czárdás, l’opérette cache la mise en valeur de l’empire austro-hongrois, de l’amitié entre les peuples et de la concorde.