La Suisse figure systématiquement en tête des pays les mieux classés pour les transferts de technologies et l’innovation. Elle se doit d’encourager la nouvelle génération à saisir cette opportunité tout en apportant des réponses concrètes aux nombreuses questions que se pose tout nouvel entrepreneur. C’est pourquoi, depuis maintenant huit ans, la Semaine de l’entrepreneuriat prend ses quartiers à Genève. Du 12 au 16 novembre, 51 sessions sur 22 sites différents proposeront tant des ateliers concrets sur la création et le financement d’entreprises dans nos régions, que des témoignages, films, conférences ou encore expositions mettant en scène les nouveaux visages de l’entrepreneuriat. L’objectif: permettre à tout un chacun de «libérer ses idées» et d’avoir tous les outils nécessaires pour se lancer dans son propre projet.
Pour la 8ème année consécutive, la Suisse est classée pays numéro un de l’innovation et des transferts de technologies dans le monde par le Global Innovation Index. Une telle longévité est notamment due aux nombreux soutiens apportés aux acteurs de l’innovation. A ce titre, l’entrepreneuriat étudiant prend de plus en plus d’importance au sein de l’Université de Genève (UNIGE), quelles que soient les facultés ou le degré d’étude. Penser et créer le monde de demain revient à la nouvelle génération, et l’alma mater se doit de lui donner confiance et lui transmettre un esprit entrepreneurial ainsi que les connaissances nécessaires pour réaliser ses projets.
Etre jeune et son propre patron, c’est possible
L’idée de la Semaine de l’entrepreneuriat est non seulement de fournir des outils concrets pour lancer un projet entrepreneurial en Suisse, comme la capacité à travailler en équipe ou encore, quand cela est nécessaire, à protéger le fruit de ses innovations, mais aussi de montrer des exemples de réussite. Car au bout de huit éditions, certaines pépites issues du Concours de la meilleure idée (le mercredi à 18h15 à Uni Mail) ont déjà éclos et sont aujourd’hui des aventures entrepreneuriales à part entière, à l’image de Beekee, une plateforme qui soutient la collaboration en direct, avec ou sans internet. Créée par Vincent Widmer en 2014, la start-up collabore aujourd’hui avec Médecins sans frontières et d’autres ONG. Lors de la conférence d’ouverture, quatre films présenteront quatre projets issus de la Semaine de l’entrepreneuriat en activité aujourd’hui.
Pour la première fois cette année, une session «accélératrice» sera proposée gratuitement aux étudiants, organisée par le BAM CAMP. Au programme: définir une offre, créer le site web, trouver les premiers clients via les réseaux sociaux et valider le potentiel de l’idée. Une manière de tester rapidement son projet auprès de professionnels et du public (jeudi et vendredi, dès 9h).
Changer le monde
La Semaine de l’entrepreneuriat se positionne également sur des thématiques actuelles et s’intéressera aux problématiques de la migration et de la diversité, comme par exemple lundi à 12h15 avec la table ronde «Penser le monde de demain: l’innovation dans la recherche», qui mettra en avant la diplomatie de la science dans le domaine de l’humanitaire, une compétition de start-up et scale-up pour les objectifs de développement durable, dotée d’un prix de 15’000 francs (jeudi à 15h au Palais des Nations), ou la table ronde «entreprise et diversité: recruter sans biais de genre», le mardi à 12h15.
Pour la première fois cette année, la Semaine de l’entrepreneuriat participe à Inside Out, un projet d’art participatif et global initié par l’artiste photographe français JR. L’exécution du projet à Genève a été confiée à Manon Voland, lauréate du Concours de la meilleure idée 2017. Avec pour objectif de «changer le monde», JR dissémine dans les rues le portrait et l’histoire de plus de 260’000 personnes dans 129 pays, qu’il documente et publie sur son site internet. Du 12 au 30 novembre, Uni Mail se transformera ainsi en oeuvre d’art géante et exposera les portraits d’étudiants de l’UNIGE entrepreneurs, artistes et porteurs d’idées de changement, sources de diversité, de créativité et d’innovation.
Des ateliers pour les «graines d’entrepreneurs», de 10 à 18 ans, seront organisés le mercredi après-midi. Parents et enfants s’amuseront ensemble à concevoir les start-up de demain. Comme depuis trois ans, les FuckUp Nights permettront de relativiser sur ses propres échecs et d’en tirer le meilleur parti, grâce aux témoignages de trois professionnels venant raconter leurs déboires.
Co-organisée par l’UNIGE, la Direction générale du développement économique, de la recherche et de l’innovation (DG DERI), la Fédération des Entreprises Romandes Genève (FER Genève), l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), la Conférence des Nations-Unies sur le commerce et le développement (UNCTAD), la HES-SO Genève et GENILEM, la Semaine de l’entrepreneuriat est soutenue à Genève par Procter & Gamble, Innosuisse, la Fondetec, Webster University Geneva et le Fonds Général de l’UNIGE.
Cette semaine débutera par la conférence d’ouverture intitulée «Vie d’entrepreneurs». Il s’agira du témoignage de quatre entrepreneurs genevois aguerris: Juliane Robra, fondatrice de SPORTIWorld et judoka (plus de 20 titres internationaux), Gregory Chollet, associé fondateur de Natives, co-fondateur de Loyco et réalisateur, David Delmi, fondateur de Hardah et de Optima Blockchain, et Etienne Eichenberger, co-fondateur de WISE-philantropy advisor et de Sustainable Finance Geneva, président de Swiss Philantrophy Foundation (lundi, 17h, FER Genève).
Plus d’informations : www.liberezvosidees.ch
