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La population suisse pour un renforcement des mesures

10.07.2020 - 09:48
Pour les Suissesses et les Suisses, la dernière phase d’assouplissement des mesures lancée par la Confédération va trop loin. Tels sont les résultats de la dernière enquête représentative de Comparis. Si plus de 80 % se considèrent peu exposés au risque d’infection, plus des trois quarts se prononcent en faveur du port du masque obligatoire dans les transports publics, d’une interdiction des manifestations de plus de 300 personnes et d’un maintien de la règle des deux mètres de distance. « Les autorités fédérales ont trop longtemps affirmé que les masques ne servaient à rien. Malheureusement, la recommandation – par définition non contraignante – de porter un masque lorsqu’il est impossible de respecter un écart minimal avec les autres n’est donc manifestement pas suffisamment prise au sérieux », prévient Felix Schneuwly, expert Assurance maladie chez Comparis.

Les mesures prises par la Confédération pour lutter contre le coronavirus ont de nouveau été assouplies à compter du 22 juin. Malgré la remontée du nombre d’infections, elles le resteront. Pour la majorité des Suissesses et des Suisses, cette étape va trop loin. Tels sont les résultats d’une enquête représentative réalisée fin juin par comparis.ch, le comparateur en ligne. 

Masque obligatoire, interdiction des manifestations, distanciation : la demande est claire

Les participant·e·s à l’enquête sont 76,6 % à considérer que le maintien de l’interdiction frappant les manifestations de plus de 300 personnes est plutôt, voire absolument nécessaire. Si cet avis se retrouve parmi toutes les générations, il est avant tout partagé par les plus de 60 ans, qui y souscrivent à 80,3 %. 

Le port du masque obligatoire dans les transports en commun est plébiscité à 73,8 %. Sur ce thème, l’écart entre les générations est important : 82,5 % des plus de 60 ans y sont favorables (contre 15,4 % qui le considèrent « inutile » et 2,2 % qui n’ont « pas d’avis » sur la question). En revanche, 31,8 % des moins de 30 ans le considèrent plutôt ou tout à fait inutile (68,2 % le trouvent « nécessaire »). « Que la génération la plus représentée dans les transports en commun en raison des pendulaires soit précisément celle qui ait le moins conscience des risques est préoccupant », s’inquiète F. Schneuwly. Pour lui, le port du masque obligatoire aurait le mérite de clarifier les choses, car de nombreuses personnes ne comprennent pas l’utilité du masque.

En revanche, toutes générations et toutes régions confondues, l’abolition de la règle des deux mètres d’écart entre les personnes déplaît : dans la situation actuelle, 74,2 % des personnes interrogées trouvent la distanciation physique plutôt nécessaire ou absolument nécessaire. 

« Le signal est sans équivoque. Or, en réduisant cet écart à 1,5 mètre, le Conseil fédéral expose les concitoyens à la pression sociale de devoir baisser la garde », critique F. Schneuwly. Par ailleurs, les autorités fédérales ont selon lui trop longtemps affirmé que les masques ne servaient à rien, raison pour laquelle la recommandation – par définition non contraignante – de porter un masque lorsqu’il est impossible de respecter un écart minimal avec les autres n’est manifestement que trop peu respectée.

Avis partagés sur le port du masque obligatoire au supermarché

Concernant une obligation de porter le masque dans les supermarchés telle qu’elle a été introduite dans plusieurs pays, la population suisse n’est pas unanime. Plus de 40 % des personnes interrogées la considèrent comme plutôt inutile ou tout à fait inutile. Son rejet est bien plus marqué en Suisse alémanique et en Romandie qu’au Tessin, où seuls 28 % des participant·e·s pensent qu’elle est superflue.

Peu de craintes d’une infection au coronavirus

D’une manière générale, Monsieur et Madame Tout-le-monde abordent la situation avec sérénité. La crainte d’une infection est minime : 84 % des personnes interrogées considèrent très peu probable voire tout à fait improbable le risque d’être infecté·e dans les six mois à venir. 

À la question de savoir lequel parmi trois thèmes proposés les préoccupe le plus, 47,7 % ont répondu « La situation économique en général » et seulement 36,3 % « Être vous-même infecté·e par le coronavirus ». Les 16 % restants ont cité leurs « perspectives économiques personnelles ». « Associée à l’assouplissement des mesures, la conviction selon laquelle le risque de contamination est faible risque d’être dévastatrice », prévient F. Schneuwly. 

Méthode

Enquête représentative réalisée par l'institut de sondage et d’études de marché MarketAgent Schweiz pour le compte de comparis.ch auprès d’un échantillon de 1000 personnes issues de toutes les régions de Suisse. Le sondage a eu lieu fin juin 2020

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