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Comment les Suisses fortunés investissent-ils en comparaison internationale ?

24.09.2021 - 10:00
Avaloq, leader suisse des solutions bancaires numériques, a mené un sondage international auprès d’investisseurs dans dix pays d’Europe et d’Asie. La Suisse a produit des résultats particulièrement intéressants :

• Pour 69% des investisseurs suisses, la prévoyance vieillesse propre est la raison principale d’investir leur argent. L’immobilier est cité en deuxième position (33%).

• 18% des investisseurs helvétiques font appel à des offres professionnelles de conseil en gestion de fortune, un pourcentage deux fois plus élevé qu’en Allemagne (9%).

• La Suisse est nettement à la traîne en ce qui concerne le recours aux « robo-advisors » : elle fait figure de lanterne rouge avec 8% seulement, juste derrière le Japon (13%). Cependant, le conseil fourni par des roboadvisors est très répandu en Chine (52%).

• Les cryptomonnaies sont bien moins appréciées par les investisseurs suisses (25%) que par leurs homologues allemands (45%). L’Inde mène la danse dans ce domaine à 49%.

• Les actions cotées en Bourse sont la première cible des placements en Suisse (60%).

Aux fins de l’étude, les réponses de 1’430 clients de banques et de gestionnaires de fortune  appartenant aux segments Affluent, High-Net-Worth (HNWI) et Ultra-High-Net-Worth Individuals (UHNWI) en Allemagne, en Suisse, en France, au Royaume-Uni, en Chine, à Hong Kong, à Singapour, au Japon, en Inde et en Australie ont été analysées. 

Les Suisses investissent en priorité dans la prévoyance vieillesse

Pourquoi les Suisses investissent-ils leur capital ? Pour 69% des sondés, la retraite est la motivation première. L’écart par rapport aux deuxième et troisième raisons citées est important :

33% d’entre eux investissent dans une optique de propriété immobilière, tandis qu’ils sont 32% à constituer des réserves pour leurs soins médicaux personnels futurs. Un quart des investisseurs suisses investissent leur argent pour financer leurs propres activités entrepreneuriales.

En Asie, on investit surtout dans l’avenir de la famille

Du point de vue familial, 11% des Suisses utilisent les placements pour épargner pour la génération précédente (les soins médicaux et l’hébergement sont ici exclus) et 24% en faveur de la génération suivante (hors dépenses d’enseignement). En Allemagne, ces parts sont plus importantes : 24% des sondés investissent en vue des soins à la génération plus âgée de la famille et 36% dans les coûts liés à la génération plus jeune. En Asie, les Indiens (44%) et les Chinois (35%) sont ceux qui investissent le plus dans le but de couvrir les coûts associés à leurs anciens. En ce qui concerne le soutien aux plus jeunes, ces deux pays occupent là aussi les premières places : 64% des sondés en Chine et 52% des sondés en Inde placent leur argent dans le but de couvrir les coûts générés par leurs enfants.

La Suisse est à la traîne en matière de robo-advisors et de plateformes de crowdfunding

Parmi les investisseurs suisses, 73% des interrogés ont déclaré gérer eux-mêmes leurs placements. 18% d’entre eux font appel aux services d’un conseiller contre 9% en Allemagne. De plus, 23% des investisseurs allemands ont l’intention de faire appel à un soutien professionnel à l’avenir, un pourcentage qui n’atteint que 10% en Suisse.

On observe une nette distinction entre les pays européens et asiatiques en ce qui concerne le recours aux robo-advisors, c’est-à-dire l’offre de conseils de placement par des robots : en Europe, les Allemands font le plus souvent appel à cette alternative (17%), tandis que la Suisse ferme la marche avec une part de 8%. Dans l’ensemble, les Chinois sont en tête avec 52%.

Dans le domaine du crowdfunding aussi, l’Asie mène la danse. Cette option de placement est pertinente pour 42% des sondés à Hong Kong et 40% en Inde. La Suisse est nettement à la traîne : seuls 6% des Suisses investissent via des plateformes de crowdfunding. Ainsi, la Confédération arrive en avant-dernière place avant le Japon et ses 5%.

Les Allemands investissent presque deux fois plus dans les cryptomonnaies

Les catégories d’actifs les plus souvent citées par les investisseurs suisses sont les actions cotées en Bourse (60%), les fonds de placement (44%), l’immobilier (43%), les liquidités (28%), les ETF (27%), les matières premières (27%), les cryptomonnaies (25%) et les obligations (24%). La comparaison internationale des comportements face aux cryptomonnaies est particulièrement frappante : en Europe, les cryptomonnaies sont les plus populaires en Allemagne, où 45% des personnes interrogées investissent dans cette catégorie. En Inde, ce chiffre atteint même 49%. Le Japon ferme la marche, seuls 11% des investisseurs y étant disposés à saisir les opportunités de placement crypto.

La Chine et Hong Kong affichent la propension au risque la plus élevée

Pour la plupart, les Suisses misent sur des portefeuilles à risque pondéré (47%). Une image similaire ressort de huit des dix pays sondés : la majorité des investisseurs font la part belle aux portefeuilles pondérés, suivis des approches légèrement conservatrices. Seuls les investisseurs de Chine (42%) et de Hong Kong (34%) investissent dans des placements un peu plus risqués, soit deux fois plus qu’en Suisse (16%).

La connaissance des placements et l’affinité pour le risque sont liées

Les investisseurs qui pensent ne disposer de connaissances financières que rudimentaires privilégient un portefeuille pondéré assorti d’un profil de risque de même nature. Dès que les investisseurs dépassent le stade de débutant, selon leurs propres estimations, et disposent d’expérience intermédiaire en matière de placements, leur propension au risque baisse nettement. Ils attachent dès lors une importance majeure aux placements plus sûrs. Ce phénomène s’inverse toutefois à nouveau lorsqu’ils développent davantage de compétences et de savoir-faire : les véritables experts en placements présentent une affinité au risque la plus prononcée de tous les groupes d’investisseurs.

Autres résultats de l’analyse interactive : « Why do people invest ? »

Retrouvez davantage de chiffres et comparaisons sur le comportement et la motivation des investisseurs à travers le monde ici dans l’analyse interactive.

Concernant l’étude

L’objectif de l’étude Avaloq intitulée « Why do people invest ? » est de comparer les comportements des investisseurs sur dix marchés différents : la Suisse, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, la Chine, Hong Kong, Singapour, le Japon, l’Inde et l’Australie. 1’430 clients de banques et de gestionnaires de fortune appartenant aux segments Affluent, High-Net-Worth (HNWI) et Ultra-High-Net-Worth Individuals (UHNWI) ont ainsi été interrogés au mois de mai 2021. 

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