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LA SUISSE PEUT DEVENIR UN LEADER DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

09.01.2018 - 22:21
IL Y A SEPT ANS, SWISSQUOTE FAISAIT OEUVRE DE PIONNIER EN LANÇANT SUR LE MARCHÉ HELVÉTIQUE LE PREMIER ROBO-ADVISOR. DEPUIS, LE GROUPE BANCAIRE CONTINUE DE MISER SUR L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE POUR RÉPONDRE AUX BESOINS D’UNE CLIENTÈLE TOUJOURS PLUS CONNECTÉE.

Entretien avec Serge Kassibrakis, Head Quantitative Asset Management chez Swissquote
Par Fabio Bonavita

Swissquote a lancé le premier gestionnaire de fortune électronique en Suisse en 2010, qu’est-ce qui vous avait convaincu à l’époque ?

Tout d’abord rappelons-nous qu’en 2010 le terme même de robo-advisor n’existait pas ou presque pas. L’objectif premier du service ePrivate Banking tel qu’imaginé par les deux fondateurs de Swissquote, Marc Burki et Paolo Buzzi, était très simple. Swissquote avait séduit un certain nombre de clients désireux de prendre en main la gestion de leur patrimoine sans intermédiaire. Cependant pour une partie d’entre eux, une fois devant l’écran, il leur était difficile de passer à l’action, faute de temps, d’idées, ou de confiance. L’idée de Marc Burki et Paolo Buzzi, aussi belle que simple, était de leur permettre au travers d’une interface ergonomique et d’algorithmes performants, de renseigner le système sur leurs objectifs, leurs contraintes, leurs préférences et de laisser la machine mettre en oeuvre la stratégie. Mettre en oeuvre voulait dire constituer le meilleur portefeuille compatible avec les informations du client, mais aussi le passage d’ordres automatiques à la bourse, ainsi que la surveillance journalière du portefeuille.

Après sept ans, quels sont les enseignements que vous tirez de cette expérience ?

Je dirais, toute modestie à part, qu’il n’est pas toujours simple d’avoir raison trop tôt. En termes de concept et d’innovation, cela constitue bien sûr une aventure exceptionnelle. Mais ce concept, justement, en a effrayé plus d’un et les clients ont mis du temps avant de se lancer dans l’aventure. Au début, c’est surtout l’industrie financière qui voyait en ce service un concurrent direct. Mais depuis deux ans, à force de présentations et d’explications, nous avons pu leur monter qu’au contraire, les robots, en tout cas ceux construits dans l’esprit de Swissquote, constituent en réalité une formidable opportunité pour le secteur entier : sécurité accrue vis-à-vis de la régulation (aspect risque contrôlé), élargissement de la base clientèle vers une population moins fortunée mais beaucoup plus nombreuse (grâce à l’automatisation), possibilité de bénéficier des meilleurs algorithmes de gestion de portefeuille.

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