L’Association suisse des employés de banque estime que cette revendication est raisonnable au vu des résultats financiers des établissements financiers et des économies réalisées par la Home Office.
Malgré la crise de Covid-19, les banques suisses ont enregistré des bénéfices au cours de l’exercice 2020 et les résultats publiés jusqu’à présent pour 2021 sont encore très bons. L’évolution du chiffre d’affaires a été positive au cours des dernières années et une évolution positive a également été enregistrée pour cette année. Avec l’obligation de Home Office, le comportement en matière de mobilité a changé de façon durable et la numérisation a été fortement encouragée. Dans le même temps, la plupart des banques ont réalisé des économies grâce à Home Office et elles économiseront encore davantage à l’avenir, par exemple en ce qui concerne la location d’espace et les coûts énergétiques, les offres pour le personnel, telles que le café des pauses et la restauration à prix réduits. Dans l’enquête sur les salaires 2021, nous avons interrogé plus de 4’000 collaboratrices et collaborateurs du secteur financier et, lors de la réunion des commissions du personnels organisée par l’ASEB le 16 septembre 2021, nous avons discuté avec des représentants du personnel de la question des revendications salariales. La conclusion est notamment la suivante : les salaires dans le secteur bancaire augmentent, mais tous n’en profitent pas. En 2021, seuls 32% des personnes interrogées ont reçu une augmentation de salaire individuelle, contre 37% lors du sondage précédent. C’est la raison pour laquelle nous nous engageons en faveur d’une augmentation générale des salaires et demandons au moins 2.2%, ou 300 francs par mois d’augmentation de salaire pour les employés de banque en Suisse. Les 2.2% OU 300 francs par mois sont destinés à garantir que les salaires inférieurs en particulier, reçoivent une augmentation salariale de plus de 2,2%. En collaboration avec des représentants des commissions du personnel, l’ASEB a les revendications suivantes en ce qui concerne la discrimination salariale : là où la discrimination salariale entre hommes et femmes persiste, elle doit être éliminée. Seule une minorité de personnes interrogées estiment que les salaires de leur propre employeur sont fixés selon des règles équitables et transparentes. Les augmentations salariales devraient être perçues comme équitables, et c’est précisément le cas lorsque tout le monde reçoit quelque chose et que les critères d’augmentation des salaires individuels sont également rendus transparents. Les banques ont là un problème de crédibilité vis-à-vis de leurs collaborateurs. En ce qui concerne les bonus, cela se ressent encore plus clairement : comment sont-ils distribués ? Nous nous posons donc la question de savoir s’ils doivent être intégrés dans les salaires fixes ou répartis selon un autre système, afin d’accroître la transparence et de gagner ainsi la confiance des collaborateurs. En 2022, il s’agira d’un thème central pour l’ASEB et les commissions du personnel, nous ferons des propositions appropriées sur les systèmes salariaux, les bonus, les stratégies de négociation, etc. pour les commissions du personnel et pour nos membres.