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Robeco publie ses perspectives pour 2018: "Playing in extra time"

13.11.2017 - 22:30
Robeco a publié ses perspectives annuelles pour 2018 : ‘Playing in extra time’. Etant donné le contexte actuel de l'économie mondiale et la valorisation élevée des marchés financiers, le département Investment Solutions de Robeco est convaincu que nous sommes entrés dans une phase avancée du cycle. Si la partie la plus intéressante du match est terminée, l'issue reste toutefois incertaine.

L’économie mondiale profite d'une forte reprise. Néanmoins, les conjoncturistes professionnels demeurent très réticents à relever leurs prévisions pour l'année prochaine, en particulier hors des États-Unis, en raison du pessimisme profondément ancré vis-à-vis des taux de croissance potentielle. Ceci laisse donc de la place pour d’éventuelles surprises positives en termes de croissance, ce qui pourrait donner un nouveau coup de pouce au rallye actuel des marchés financiers. Un certain nombre de signes indiquent clairement que nous sommes entrés dans les dernières phases du cycle, avec tous les risques que cela comporte.

La Chine reste un élément imprévisible. La dette de son secteur privé s'élève à plus de 220 % du PIB, soit quasiment le double de ce qu'elle était il y a dix ans. La Chine détient probablement un record à l’heure de remettre à plus tard les décisions importantes et bien qu'elle puisse être capable de prolonger ce record d'un an ou deux, elle est désormais très proche d'un point d'inflexion. Comme prévu, Xi Jinping a réussi à consolider les bases de son pouvoir et aucun successeur évident n'a été mis en avant. La croissance économique chinoise a réellement besoin d'être plus équilibrée. Il reste à voir si les objectifs seront revus à la baisse en mars prochain.

La qualité du marché du crédit international n'a cessé de se dégrader. La solvabilité globale est en baisse et le financement de type covenant-lite est de plus en plus fréquent, tandis que le nombre de sociétés dites zombies – des entreprises dont la survie dépend d'encore plus de crédit – ne cesse d'augmenter. Nous n'avons pas encore atteint des niveaux critiques, mais il est évident que les perspectives se sont détériorées, ce qui signifie que la balance risque-rendement penche désormais clairement en faveur du risque.

La baisse constante du taux de chômage à l'échelle mondiale constitue un autre facteur qui confirme que nous sommes dans les dernières phases du cycle. S'il est vrai qu'un faible taux de chômage représente un signe favorable, des marchés du travail tendus ne sont généralement pas propices à la stabilité économique. Les salaires augmentent inévitablement, l'économie commence à surchauffer et les banques centrales doivent intervenir. Jusque-là, les marchés n'intègrent quasiment aucun resserrement monétaire pour l'an prochain. Les marchés obligataires semblent ainsi vulnérables.

Léon Cornelissen, Économiste en chef chez Robeco : « 2017 a été une année riche en événements sur le plan géopolitique, avec des élections aux Pays-Bas, en Allemagne et en France pour n'en citer que quelques-uns. Moins d'élections sont prévues en 2018, mais les négociations en cours sur le Brexit devraient se poursuivre. Cette saga continuera de peser considérablement sur l'économie et ceci, associé au niveau d'endettement élevé en Chine, aux élections en Italie et au resserrement monétaire, renforce ma conviction qu'une nouvelle année difficile nous attend. »

Lukas Daalder, Directeur de l'investissement, Robeco Investment Solutions : « Il peut être très plaisant d'assister à une prolongation. Cependant en règle générale, plus la partie dure longtemps, plus le choc risque d’être violent quand le processus de normalisation commencera à se faire sentir. S'il y a bien une chose que nous avons apprise au fil des années, c'est que les marchés financiers ne suivent pas le scénario « privilégié ». La dynamique de croissance s'accélère, celle des bénéfices se renforce, mais aucune hausse de l'inflation n'est en vue. Les banques centrales ne jouent pas encore les trouble-fêtes. Certes, la dette est trop élevée et le crédit est trop accommodant, mais tant que le sentiment reste positif, les marchés financiers peuvent facilement faire fi de ces préoccupations. Il convient toutefois de surveiller le chronomètre de près. »

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