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Schroders Global Investor Study 2019: du changement en 2018

31.07.2019 - 08:31
Les investisseurs suisses ont perçu la situation tendue des marchés à la fin de l'année plus souvent comme une opportunité de rendement supplémentaire que leurs homologues du reste du monde; 47 % ont choisi des placements plus risqués, un quart moins risqués.

Zürich, 25. juillet 2019 – L’enquête Schroders Global Investor Study 2019* a révélé que la majorité des investisseurs dans le monde ont modifié directement le profil de risque de leurs investissements pendant les trois derniers mois de l’année 2018, une période particulièrement volatile.

L’enquête, au cours de laquelle plus de 25 000 personnes de 32 pays ont été interrogées, a permis de constater que 70% des investisseurs ont modifié leur portefeuille en réaction directe à l’instabilité des marchés. Les investisseurs étaient tout autant susceptibles d’augmenter ou de réduire le profil de risque général de leurs investissements. Parmi ceux-ci 37% d’entre eux ont opté pour des investissements moins risqués alors que 35% ont pris des options plus risquées. A peine 30% des personnes sondées ont laissé leurs investissements en l’état. Les investisseurs font preuve de peu de discipline dans un environnement volatil, un comportement qui pourrait bien affecter négativement les rendements. « En période de turbulence, il est impératif que les investisseurs restent disciplinés et qu’ils évitent de prendre des décisions d’investissement hâtives. L’essentiel est de se concentrer sur le long terme pour obtenir des rendements durables des investissements », conclut Andreas Markwalder, CEO de Schroder Investment Management (Switzerland) AG.

Les investisseurs suisses se sont comportés de manière légèrement différente par rapport à leurs homologues du reste du monde. Ils ont modifié leur profil de risque dans une proportion similaire (72%) mais ils étaient davantage susceptibles de passer à des options plus risquées (47%) que de réaliser des investissements moins risqués (25%). Environ un cinquième (19%) des investisseurs suisses considèrent que l’instabilité politique ou la volatilité de marchés constituent des opportunités.

D’après l’enquête, les investisseurs mondiaux détiennent en moyenne leurs investissements pendant 2,6 ans, soit légèrement plus de la moitié de la période d’investissement de cinq ans recommandée. Avec une moyenne de trois ans, les investisseurs suisses font preuve d'une plus grande longévité que leurs homologues étrangers. Géographiquement, les investisseurs japonais (4,5 ans), américains (4,2) et canadiens (4,1) sont les plus patients en termes de période de détention par rapport à 1,3 an pour les Argentins, les plus impatients.
 
Les « millennials » craignent de manquer une opportunité
Les  « millennials (génération Y) »1 détiennent leurs investissements pendant 1,9 ans en moyenne alors que les baby-boomers 2 attendent 3,7 ans avant de changer d’investissements. Plus de la moitié (53%) des « millennials » ont indiqué que le principal danger pour leurs investissements découlait d’une gestion trop peu risquée en vue d’atteindre leurs objectifs d’investissement. Apparemment, les « millennials » sont moins enclins à reconnaître que le risque est mieux toléré dans un investissement à long terme.

La tendance mondiale visant à modifier des investissements après une période plus courte que celle recommandée indique que la patience n’est pas fortement corrélée aux attributs géographiques ou à l’écart entre les générations. L’enquête montre toutefois que les « millennials » semblent moins patients que les générations antérieures.

Les attentes de rendement sont placées trop haut
L’approche à court terme pourrait être stimulée par des investisseurs mondiaux qui s’attendent en moyenne, à un rendement total de 10,7% (revenu et croissance) par an sur les cinq prochaines années, soit une hausse par rapport au nombre de 9,9% cité il y a un an.

Une personne interrogée sur six s’est attendue à un rendement minimal de 20% par an. Il s’agit là d’un contraste extrême avec les principaux indices boursiers tels que le S&P et le FTSE 100 qui ont enregistré des pertes nettes en 2018. Le rendement annuel moyen du S&P 500 est inférieur à 8% depuis sa création en 1957.

Géographiquement, les investisseurs du continent américain ont fait état des attentes de rendement les plus élevées (12,4%) par rapport à 9% pour les investisseurs européens, les investisseurs suisses s’attendant à un rendement de 9,6%. « Ces attentes élevées constituent peut-être la raison pour laquelle plus de la moitié des investisseurs mondiaux ont déclaré qu’ils n’avaient pas obtenu ce qu’ils voulaient de leurs investissements sur les cinq dernières années, si bien qu’ils sont déçus des résultats. Une communication transparente et ouverte avec les clients est donc essentielle pour éviter des attentes peu réalistes », déclare Adrian Nösberger, CEO de Schroder & CO Banque SA.

Les investisseurs suisses ne sont pas non plus satisfaits du rendement annuel bien qu’ils ne rendent pas responsables des facteurs externes tels que la volatilité des marchés. Ils estiment en effet qu’ils sont eux-mêmes responsables du fait que leurs attentes n’ont pas été satisfaites. La période d’investissement est l’une des raisons qu’ils ont citées pour expliquer les faibles rendements. 9% affirment qu’ils auraient dû retirer leurs investissements plus tôt et une proportion semblable pensent qu’ils auraient dû garder leurs investissements plus longtemps. Concernant les risques qui ont été pris ces cinq dernières années, 9% des investisseurs suisses estiment qu’ils ont pris trop de risques alors que 7% d’entre eux pensent qu’ils n’en ont pas pris assez.
 
L’enquête Schroders Global Investor Study 2019 a par ailleurs délivré les résultats suivants:

  • Biais lié au lieu de résidence:
    • Les investisseurs mondiaux ont penché vers la familiarité en allouant leurs investissements, 31% d’entre eux préférant investir dans leur pays d'origine et un peu moins d'un quart (24%) d'entre eux estimant que les marchés émergents sont trop risqués.
  • Besoin d’un surcroît de confiance afin de maîtriser les investissements:

Les investisseurs mondiaux comprennent généralement bien leurs investissements mais près d’un cinquième (18%) n’ont qu’une idée approximative du montant qu’ils ont investi chez tel ou tel prestataire.

 

Lien vers l'étude, des graphiques et une vidéo

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