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50e édition de Visions du réel

16.03.2019 - 16:17
Visions du Réel fête ses 50 ans sous le signe de la liberté et de l’ouverture, qui caractérisent le Festival depuis ses débuts. C’est dans cette ligne, à la fois tournée vers la mémoire et l’avenir, que le Festival dévoile sa programmation. Pour sa 50e édition, le

Visions du Réel fête ses 50 ans sous le signe de la liberté et de l’ouverture, qui caractérisent le Festival depuis ses débuts. C’est dans cette ligne, à la fois tournée vers la mémoire et l’avenir, que le Festival dévoile sa programmation. Pour sa 50e édition, le
Festival international de cinéma Nyon a sélectionné 169 films, originaires de 58 pays et dont 101 seront présentés en première mondiale ou internationale. Un chiffre qui montre le rôle pionnier du Festival lorsqu’il s’agit de découvrir de nouvelles oeuvres de cinéma. À souligner également : l’importance et la qualité de la production suisse, puisqu’on ne compte pas moins de 36 (co)productions helvétiques, et la place prépondérante que se sont faite les réalisatrices dans la programmation de cette édition, puisque que 44% des films sélectionnés ont été réalisés par des femmes. Pour cette 50e édition, Visions du Réel remettra le Sesterce d’or Prix Raiffeisen Maître du Réel à Werner Herzog, qui honorera le Festival de sa présence durant trois jours entiers. D’autres personnalités seront présentes, à commencer par le Conseiller fédéral Alain Berset et Nuria Gorrite, présidente du Conseil d’Etat du canton de Vaud, qui lanceront cette édition jubilaire lors de la
Cérémonie et fête d’ouverture, le 5 avril à 19h au Théâtre de Marens, à Nyon.
50 ans de liberté, 50 ans d’ouverture, 50 ans de cinéma
Visions du Réel célèbre cette année un demi-siècle d’existence, l’occasion de revenir sur le parcours de ce Festival pas comme les autres, qui, depuis ses débuts, se bat pour un cinéma entier, sans contraintes ni limites de forme ou de fond. « Cela a toujours été l’honneur de
Visions du Réel d’être un lieu de liberté » explique Claude Ruey, Président exécutif du
Festival, qui ajoute : « cette liberté revendiquée de s’exprimer, c’est la liberté de débattre, de se confronter et d’agiter des idées, pour notre plus grand enrichissement. »
Regard rétrospectif, carte blanche aux anciens directeurs et nouvel espace
Cette liberté si caractéristique du Festival se retrouve encore une fois parmi les œuvres choisies par l'équipe de programmation, notamment dans la nouvelle section intitulée
Cinquante, une rétrospective dans laquelle les quatre anciens Directeurs et Directrice artistiques du Festival, Moritz de Hadeln (1969 à 1980), Erika de Hadeln (1980 à 1993), Jean
Perret (1995 à 2010) et Luciano Barisone (2011 à 2017) ont été invités à proposer neuf films ayant marqué leurs époques et l’histoire du cinéma. « Il a semblé naturel et opportun d’inviter pour ce jubilé celle et ceux ayant bâti l’histoire du Festival » souligne Emilie Bujès,
Directrice artistique du Festival, qui a souhaité leur laisser carte blanche pour une section pensée comme « une sélection de films emblématiques de leur période à la tête du
Festival.» Dans cette même section, des épisodes des Histoire(s) du cinéma de Jean-Luc
Godard sont également disséminés après certaines séances, comme autant d’interférences joyeuses et fertiles du cinéaste vivant dans la région. De son côté, la réalisatrice suisse
Mariama Balde offrira un regard rétrospectif sur le Festival, dans un court métrage inédit constitué d’archives et créé tout particulièrement pour les 50 ans, qui sera présenté lors de la Cérémonie et fête d’ouverture .
Au-delà d’un retour sur le chemin accompli depuis 1969, cette 50e édition sera l’occasion de regarder vers l’avenir et d’offrir un nouveau visage au Festival, avec notamment la création d’un tout nouvel espace baptisé Forum au Village du Réel. Cette structure de bois suisse recouverte de plaques transparentes est une création de l’architecte Giona Bierens de Haan basé à Genève. Ce dernier a su l’imaginer selon le motto de ce jubilé « 50 ans de liberté, 50 ans d’ouverture, 50 ans de cinéma », puisqu’il s’agit d’un espace complétement modulable, transparent et lumineux, qui permettra d’accueillir la croissance du Festival dans les années à venir.
Compétition Internationale Longs Métrages – 15 films forts
Pour ses cinquante ans, Visions du Réel a sélectionné 15 oeuvres puissantes pour sa section
Compétition Internationale Longs Métrages, presque toutes présentées en première mondiale. Pour
Emilie Bujès, de cette sélection se dégage la sensation que « le cinéma du réel, dans une définition aussi large et ouverte que possible, est un langage cinématographique inspiré, déterminé, majeur. »
Chaque film est une plongée dans un univers capturé avec délicatesse par la caméra. Immersion dans une ville antique de Turquie menacée par la construction d’un barrage, avec Aether de la réalisatrice
Rûken Tekeş, au sein d’une communauté du nord du Laos qui vit et meurt de la culture de l’opium avec
Century of Smoke de Nicolas Graux, à la rencontre d’Aborigènes d’Australie qui luttent pour oublier ou faire revivre leur culture avec Dreams from the Outback de Jannik Splidsboel, dans une ville minière suédoise menacée d’effondrement avec Kiruna – A Brand New World de Greta Stocklassa, au sein d’une société indigène d’Argentine qui perpétue le rite traditionnel de la chasse comme passage à l’âge adulte avec La Vida en común d’Ezequiel Yanco, à la rencontre de la solidarité qui unit les habitants d’une bourgade de Floride oubliée des politiques dans Pahokee de Ivete Lucas et Patrick
Bresnan, ou encore dans le récit symphonique que Michał Bielawski a construit comme un film à suspense dans The Wind. A Documentary Thriller.
La mouture 2019 de Visions du Réel compte aussi des films plus intimes, comme la réflexion entre identité, espace et mémoire que propose Thomas Heise qui revient à Visions du Réel avec Heimat is a Space in Time, la question du deuil et des liens qu’il peut renforcer entre un père et son fils qu’aborde Yuki Kawamura dans Norie, l’impossibilité du deuil d’un mari disparu que dépeint Ester Sparatore dans Those Who Remain, ou encore l’impact destructeur du viol dans That Which Does Not Kill d’Alexe Poukine.
La programmation fait enfin la part belle à la révolte ou la résistance, avec le portrait de trois adolescents allemands envoyés en Roumanie par des autorités qui les considèrent impossibles à « rééduquer » dans Out of Place de Friederike Güssefeld, mais aussi avec le regard sans détour de Christian Labhart sur les contradictions de la jungle capitaliste contemporaine dans Passion – Between Revolt and Resignation, ou encore le questionnement identitaire d’un jeune soldat issu d’une minorité birmane dans Soil
Without Land de Nontawat Numbenchapol.
Sections compétitives innovantes
Visions du Réel offrira cette année encore une vitrine à l’innovation narrative et formelle dans sa section Compétition Internationale Burning Lights, où la Suisse s’illustre cette année avec quatre films selectionnés. Plus largement, cette section rassemblera 16 moyens ou longs métrages, tous présentés en première mondiale, proposant une approche joyeuse et audacieuse du cinéma et s’aventurant parfois hors des sentiers battus. Les moyens et courts métrages auront eux aussi leurs compétitions dans les sections Compétition
Internationale Moyens & Courts Métrages ainsi que Opening Scenes. Tout comme les films ayant d’ores et déjà séduit le public dans d’autres festivals ou qui marqueront l’année à venir, qui seront présentés dans les sections Grand Angle et Latitudes.
D’Agnès Varda aux gilets jaunes en passant par #Female Pleasure et Les Dépossédés, en projections spéciales
Enfin des projections spéciales viendront couronner ce riche programme, notamment Les
Dépossédés de Mathieu Roy, qui traite de la migration des petits agriculteurs vers les chantiers des mégalopoles et dont la projection sera suivie d’un débat, mais aussi Varda par
Agnès, première mondiale à Berlin en février, J’veux du Soleil de Gilles Perret et François
Ruffin, à qui l’on doit notamment « Merci Patron », César du meilleur documentaire, ou encore #Female Pleasure de Barbara Miller, qui a été salué par une standing ovation l’an dernier au Locarno Film Festival.
Werner Herzog en vedette, ainsi que deux ateliers
À noter encore l’offre pléthorique de l’hommage dédié à Werner Herzog, qui ne comporte pas moins de 14 films, dont plusieurs seront présentés par le réalisateur lui-même. Sans oublier les deux Ateliers dédiés à Tariq Teguia et au duo Massimo D’Anolfi et Martina
Parenti, entre poésie et politique.


 

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